ORIGINAL
Les Fêtes à  souhaiter
Aujourd'hui 19 Mars.


José, Joseph, Joséphine, Josette, Josiane,

20 Mars.

Herbert, Svetlana, Wulfron,

21 Mars.

Béryl, Clémence,

22 Mars.

Léa, Léïla, Lia, Lila,

23 Mars.

Rébecca, Victorien,

Les roses d'Antibes>La revue de Presse> Antibes, capitale de la rose, va-t-elle perdre son plus beau fleuron

Antibes, capitale de la rose, va-t-elle perdre son plus beau fleuron

Revue de presse - Antibes, capitale de la rose, va-t-elle perdre son plus beau fleuron





Nice Matin
05/09/2008
Article Nice Matin du Vendredi 5 septembre 2008

Actualité Antibes

vendredi 05 septembre 2008

Antibes : La lente agonie de l'horticulture dans la capitale de la rose

 Gilbert Constans, jeune horticulteur, a repris l'une des plus grosses exploitations familiales du secteur.<br /> : Photo Frantz Bouton  
Gilbert Constans, jeune horticulteur, a repris l'une des plus grosses exploitations familiales du secteur.
 

Antibes, capitale de la rose, va-t-elle perdre son plus beau fleuron ?
La "bétonite aiguë" dévore peu à peu les exploitations.
Mais jusqu'où ira-t-elle ?

Il y avait 650 exploitants horticoles et agricoles en 1971 sur le canton d'Antibes, Biot, Vallauris. C'était alors l'un des piliers économiques majeurs de ces trois villes.

Aujourd'hui ils sont moins d'une cinquantaine avec des terrains de plus en plus petits (de 2 000 à 3 000 m2). Mais la moitié de ces exploitants a déjà plus de cinquante-cinq ans. La bande littorale est la plus touchée avec seulement une dizaine d'horticulteurs sur Antibes.

"D'ici dix ans, il n'y aura plus de roses ici"

« D'ici moins de dix ans, il n'y aura plus de roses ici », assurent les derniers professionnels, Un déclin amorcé après le gros orage de grêle de 1971 qui avait détruit de nombreuses serres. Certains horticulteurs ne s'en sont jamais remis.

Les autres, atteints par l'âge de la retraite ont dû abandonner leurs exploitations petit à petit, par manque de succession et de repreneur.

Quelques jeunes - ils sont rares - ont repris le flambeau de l'entreprise familiale. Parmi ces irréductibles, Gilbert Constans, nouveau président des horticulteurs, l'un des plus importants rosiéristes de la région avec 10 000 m2 d'exploitation.

« Nous sommes confrontés a de nombreuses difficultés économiques qui nous empêchent d'avancer. Tout est plus cher. En plus le PLU (plan local d'urbanisme) ne nous permet plus de remplacer facilement nos serres obsolètes. Il faut maintenant demander un permis de démolir et un permis de construire, difficile et parfois impossible à obtenir. »

Les serres sont-elles condamnées dans le paysage antibois ? De nombreux riverains des dernières exploitations préfèrent avoir ces espaces « verts » ou « verre » plutôt que des immeubles. C'est d'ailleurs le cas au chemin de Rabiac-Estagnol où Evelyn Carrer a vendu dernièrement une partie de son exploitation. A la place fleuriront 180 logements.

La pression foncière n'est pas la seule responsable de ce déclin : la rentabilité de l'horticulture n'est pas au rendez-vous (lire ci-dessus).

Peut-on sauver l'horticulture ? Michel Dessus, président de la chambre d'agriculture, pense que oui : « Il ne faut pas laisser s'installer le béton. Il faut maintenir une zone horticole, c'est notre qualité de vie. Il y a des zones agricoles en friche qu'il faudrait reconquérir pour donner du travail aux jeunes sans spolier les propriétaires qui seraient tentés de faire une opération immobilière. »

Encore faut-il s'en donner les moyens.

S. J.
Nice-Matin