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Les roses résistent dans le sud

Revue de presse - Les roses résistent dans le sud





France Soir
15/04/2001
Sur fond de pression immobilière et de concurrence à bas prix, un horticulteur provençal défend ses produits. Savoir-Faire. L'Exposition internationale de la fleur, à Cagnes réunit de nombreux professionnels. En France, la fleur joue la carte de la qualité.

La fleur coupée fait vivre sur la Côte d'Azur 700 producteur, qui à eux tous dégagent un chiffre d'affaires de 221 millions de francs par an. On est loin des milliers de rosiéristes, éleveurs de jasmin, d'oeillets et spécialistes de mimosa des années 50. Gilbert Constans est un de ces rescapés de la filière. Il participe à la 45eme Exposition internationale de la fleur de Cagnes-sur-Mer. Son arbre généalogique compte trois générations de passionnées de la rose issue de la terre ensoleillée d'Antibes. Son ''Akito'' blanc neige vient de recevoir la Rose d'or, premier prix 2001 de ce Salon.

Pression immobilière

<< Le mot terre n'est plus vraiment une notion horticole, puisque nos 70.000 pieds de roses sont élevés sous serre hors sol, sans aucune matière organique, explique ce jeune producteur. C'est à dire qu'ils poussent dans un gravier spécialet sont nourris au goutte-à-goutte. L'engrais et l'eau qui ne sont pas consommés sont récupérés, recyclés et repartent dans le circuit nutritif de la fleur. C'est un absolu respect de l'environnement. Ce système de circuit fermé est amorti au bout d'un an environ. Pour sauver notre outil de travail, il faut trouver de nouvelles formules, tant sur le plan de la pousse que de la commercialisation.>> Les parcelles dévolues aux horticulteurs se sont réduites comme peau de chagrin. Les zones agricoles du bord de mer ont longtemps fait le bonheur des promoteurs qui ont bétonné à prix d'or. Restent quelques exploitations disséminées sur 400 hectares : leur taille moyenne est de 4.500 mètres carrés. La part horticole du secteur agriculture du département est de 35%. La loi Littoral et les Directives territoriales d'aménagement ont heureusement freiné cette pression immobilière.

Certains professionnels de la fleur coupée ont adhéré à une association, "Nice Qualité Plus", qui garantit le produit venant de Côte d'Azur. Gilbert Constans n'en fait pas partie : << Cette marque commerciale n'est pas associée à une contrôle très strict >>, estime-t-il. Ce battant, qui travaille en famille, écoule sa production sur le marché local essentiellement. L'exportation est faible : de 5 à 8 %.

Le chiffre d'affaires 2000 des Constans atteignait le million de francs, << et ça monte régulièrement >>, confie Gilbert. Il a également ouvert un site internet, roses-antibes.com, notamment fréquenté par les Américains. << Nos roses sont forcément plus chères que celle venant, via la Hollande, de Colombie ou du Kenya, où le salaire d'un responsable est de 200 F par mois. Mais leurs fleurs ne tiennent pas trois jours en vase ! >>. En plus, nourries avec des engrais parfois prohibés en France, ces belles étrangères peuvent provoquer des allergies...

Dominique Luri